Une mygale comme animal de compagnie : est-ce possible ?

Les mygales sont souvent présentées comme des NAC. C’est-à-dire comme des nouveaux animaux de compagnie. Mais il y a une alors une double erreur. En premier lieu, les mygales – comme toutes les araignées et autres arachnides – ne sont pas des animaux qui s’accommodent de la présence humaine. Possédant un appareil venimeux et des crochets, elles représentent un potentiel danger pour leur possesseur et son entourage. En second lieu et tout au moins en France, la possession d’une mygale vivante est soumise à des autorisations administratives, dont le certificat de capacité. Cet article se propose de mettre à plat les éléments qui doivent être considérés avant de penser à posséder une mygale. Nous vous souhaitons bonne lecture.

Les mygales sont-elles des animaux dangereux ?

Les mygales sont des araignées et constituent un ensemble que l’on nomme les Mygalomorphes. Les experts en connaissent plus de 2600 espèces, originaires des régions tropicales et des régions tempérées. Pour anecdote, une espèce de mygale a été découverte à Paris même.

Il existe des mygales de toutes dimensions. La plus grosses – nommée Theraphosa leblondi – peut mesurer d’une patte à une autre 30 centimètres. Mais la plupart sont beaucoup plus petites. Mais toutes les mygales possèdent un point commun. Elles sont pourvues de crochets reliés à des glandes à venin.

Ces crochets que l’on nomme aussi les chélicères permettent d’immobiliser des proies et de leur injecter du venin. Celui-ci est un mélange de molécules qui tuent la proie et débute sa digestion. Mais ce venin peut aussi être employé pour se défendre des prédateurs qui s’attaqueraient à la mygale.

La plupart des espèces ne produisent pas de venin suffisamment toxique pour mettre la vie d’une personne en danger. Toutefois, quelques espèces de mygales sont plus à craindre. C’est le cas d’une mygale australienne connue sous le nom d’Atrax robustus.

mygale en terrarium
Les mygales infligent des morsures douloureuses indépendamment de la toxicité de leur venin. Source photographique : Pixabay.

Mais les capacités offensives des mygales ne se limitent pas au poison. En effet, le corps de ces araignées géantes – et plus particulièrement leur abdomen – est recouvert de poils urticants. Ces poils sont dispersés et projetés autour de l’araignée lorsque celle-ci est menacée. Ces poils urticants peuvent causer des irritations parfois importantes lorsqu’ils entrent en contact avec les yeux ou les voies respiratoires.

Les mygales sont potentiellement dangereuses pour les personnes qui les détiennent. Mais aussi pour ceux qui pourraient retrouver une araignée évadée. Ces raisons sont suffisantes pour justifier une législation stricte pour encadrer l’élevage de ces animaux sauvages.

Ajoutons à cela qu’il existe un risque environnement si des araignées relachées (ou échappées) survivent et se multiplient. Les espèces invasives représentent une menace pour l’équilibre des écosystèmes.

Quelles sont les autorisations nécessaires ?

En France, il est nécessaire d’être titulaire d’un certificat de capacité et d’un autorisation d’ouverture d’établissement pour posséder ces animaux, car il s’agit d(animaux dangereux comme le précise l’arrêté du 21 novembre 1997.

Dès le premier individu vivant en possession ces autorisation sont requises. Il n’existe pour les espèces dangereuses aucun seuil de tolérance. Pour vous en assurer, vous pouvez consulter l’arrêté du 8 octobre 2018 et plus particulièrement ces annexes qui font la liste des animaux et des autorisations nécessaires.

Les personnes qui seraient en possession illégale d’une mygale s’exposent à des sanctions importantes :

  • 6 mois d’emprisonnement
  • 9000 euros d’amende
  • la saisie des animaux