Parcs animaliers et jardins botaniques
Les parcs animaliers sont généralement distinctement différenciés des jardins botaniques. Et ce constat peut se faire – un peu partout autour du monde – lorsqu’en vacances vous cherchez à visiter les uns et les autres. Une grande ville a bien souvent un parc animalier et un jardin botanique. Très souvent en deux endroits différents.
Cette distinction remonte à la fin de la renaissance. Car il s’agissait bien de deux objets d’études et de passion – les plantes d’un côté et les animaux de l’autre – différents.
La place des plantes dans un parc animalier
Pour prendre l’exemple du Jardin des Plantes (Paris), les collections végétales sont entretenues et cultivées en dehors de la ménagerie qui elle héberge les animaux. Il en est de même pour le Parc de la Tête d’Or (Lyon) qui est partagé entre l’arboretum, les jardins extérieurs, les serres tropicales et le parc zoologique. D’un point de vue organisationnel, les équipes de jardiniers et de soigneurs appartiennent à des secteurs, voir des directions, bien différents.
La place des végétaux au sein des parcs animaliers est généralement réduite à une composante paysagère. Leur fonction est essentiellement décorative. Les plantes servant simplement de décors aux enclos, volières, terrariums ou aquariums. Il faut avouer que la tâche qui consiste à marier animaux et plantes est parfois compliquée car dans un espace réduit les équilibres entre les uns et les autres ne sont pas toujours respecté. Les plantes souffrent souvent de dégradation de la part des animaux. C’est notamment le cas de nombreux herbivores qui réduisent à néant la végétation dans leur enclos. Mais aussi du piétinement et de l’action chimique des urines.
Il est donc rare que les végétaux partagent le devant de la scène à égalité avec les animaux. On présente alors un représentation de la nature et non pas une reconstitution d’un écosystème où plantes et végétaux sont en interrelation.
Dimension botanique de lieux animaliers
Néanmoins, il existe des établissements qui présentent simultanément les dimensions animales et les dimensions végétales. C’est à dire que ces établissement attachent la même importance aux animaux et aux plantes. Ces dernières font aussi l’objet de collections bien entretenues et documentées. Les plantes étant au même titre que mes animaux, multipliées et diffusées vers d’autres établissements. Ceci en vu de garantir leur conservation in-situ. Car soulignons-le les plantes sont également menacées par les activités humaines.
Le Jardin zoologique tropical de La Londe est un parc animalier situé dans le Var. En plus de présenter une importante collection d’oiseaux tropicaux et notamment de calaos, il détient de nombreuses collections de végétaux exotiques et en particulier de yuccas et autres plantes succulentes. Ce parc est labellisé « Jardin remarquable » par le direction régionale des affaires culturelles.
Les parcs animaliers créent des environnements végétalisés. En effet, les visiteurs plébiscitent ces ambiances reconstituées.
Importance des végétaux pour les animaux
Les plantes sont une composante majeure de la plupart des écosystèmes de notre planète. Peu d’endroits sur terre en sont totalement dépourvus. On pourrait noter leur absence des endroits les plus froids comme le coeur de l’antarctique ou des sommets des plus hauts des chaînes de montagnes. Partout ailleurs, elles servent d’abri, de perchoir, de nourriture aux animaux. Les plantes sont à la base des chaînes alimentaires.
Même au sein d’un parc animalier, les végétaux peuvent jouer des rôles importants pour les animaux. Comme cité précédemment, les plantes vont offrir des perchoirs ou des abris à des animaux qui viendront s’il réfugier, se placer à l’ombre ou même s’y reproduire.
Rappelons que la réglementation s’appliquant aux parcs animaliers en France prévoit que les animaux gardés captifs puissent se soustraire au public lorsqu’ils en ressentent le besoin. Les plantes présentent dans les enclos – au même titre que les loges et abris intérieurs, les éléments minéraux et les effets de reliefs – s’offrent à eux pour les protéger du regard des visiteurs ou des sollicitations (voir de l’agressivité) de leurs congénères.
Le soigneur animalier doit savoir jardiner
Il est important que le soigneur animalier soit compétent en jardinage dès lors qu’un département technique n’est pas présent dans l’établissement qui l’emploie.
Le soigneur animalier doit :
- savoir planter correctement un arbuste ou un arbre.
- arroser en fréquences et qualités adaptées.
- apporter une juste fertilisation.
Enfin souvenons nous qu’en milieu captif, la pression exercée par les animaux est très forte et parfois telle que les plantes dépérissent suite aux dégâts causés par les animaux. Le « soigneur-jardinier » doit être en mesure de protéger les plantes lorsque cela est possible. Il construira par exemple des clôtures autour des végétaux.
S’il est décisionnaire au sein de l’établissement il doit être assez connaisseur pour choisir les bonnes espèces. Et notamment celles qui sont suffisamment rustiques au climat et bien entendu non toxiques pour les animaux.
Notre formation « Préparation soigneur animalier » introduit des éléments de physiologie végétale et d’écologie afin d’apporter les clés à une meilleure utilisation et bonne compréhension du fonctionnement d’une plante.
Bien entendu ces connaissances de base gagneront à être enrichie par des recherches personnelles. Internet, les forums de passionnés et les jardins botaniques sont des sources considérable d’enseignement.
Cultiver des plantes pour nourrir les animaux
Enfin les plantes peuvent être cultivées pour nourrir les animaux des parcs animaliers. Les personnes en charge des cultures nourricières doivent dans l’idéal utiliser très peu d’intrants chimiques et jamais de pesticide ou d’herbicide. La toxicité des produits phytosanitaires chez les animaux est parfois beaucoup plus importante que pour l’homme.
Les espèces cultivées seront sources de fourrages, de fruits, de tubercules ou de graines. Encore une fois, il est nécessaire de bien connaître les propriétés nutritives mais aussi toxiques des végétaux distribuées aux animaux. Certains aliments ne sont pas toxiques pour telle espèce. Alors qu’ils peuvent l’être pour d’autres. Il s’agit d’un savoir que l’on doit maîtriser car il n’est pas possible d’improviser et de tester à l’aveugle telle ou telle espèce. Le formation Préparation soigneur animalier introduit quelques éléments de toxicité des aliments.
Les soigneurs animaliers passionnés par ces questions botaniques, et s’ils sont anglophones, pourront rejoindre l’Association of Zoological Horticulture. Ce regroupement de soigneur édite une base de données autour des végétaux pouvant être utilisé pour nourrir les animaux.
Pour en savoir davantage sur le métier de soigneur animalier
Le « gardien d’animaux » comme on l’appelle en Suisse est un agent d’entretien polyvalent. Cet article fait une description générale des activités du soigneur animalier.
Si vous souhaitez vous préparer à intégrer une école de soigneur animalier il vous sera nécessaire de bien vous préparer. Il est demandé aux candidats, en plus d’une première expérience, d’avoir des connaissances en zootechnie. C’est pour cette raison que nous proposons une formation de préparation.