Suis-je fait pour être soigneur animalier ?

Vous aimez les animaux, le travail en extérieur et vous avez l’envie de participer à la préservation des espèces animales menacées. Vous êtes un visiteur assidu des parcs animaliers et vous regardez souvent des émissions qui présentent le travail des soigneurs animaliers. Il est donc probable que vous souhaitiez travailler avec des animaux de la faune sauvage dans un zoo ou pourquoi pas dans un refuge. Mais pour autant, êtes vous fait pour être soigneur animalier ?

Car être soigneur animalier vous expose à des responsabilités importantes, ainsi qu’à des situations potentiellement dangereuses. La passion ne suffit pas pour travailler dans un zoo. Nous allons voir dans cet article que le métier de soigneur animalier est soumis à de nombreuses contraintes et demande des dispositions particulières. Nous vous souhaitons une bonne lecture.

J’aime les animaux

De nos jours, tous les soigneurs animaliers sont des passionnés d’animaux. Il est rare que l’on choisisse ce métier par hasard et encore moins par dépit. Mais les passions qui poussent à passer dans les coulisses des zoos ne sont pas les mêmes pour tous.

En effet, certains soigneurs animaliers s’émerveillent pour n’importe quelle race ou espèce. D’autres sont spécialisés sur une partie du règne animal : animaux à poils, à plumes ou à écailles. Mais la plupart des soigneurs animaliers souhaitent participer à l’effort global de préservation de la biodiversité. C’est un métier de passion et une véritable vocation.

soigneur animalier
Être soigneur animalier permet de vivre des moments privilégiés quotidiennement. Source photographique : Günter Hentschel, Flickr.

De fortes motivations personnelles sont indispensables pour trouver plaisir à travailler dans un zoo. En effet, être soigneur animalier n’a pas que des avantages. Et ce qui est certain, c’est que l’on ne devient pas soigneur animalier dans l’attente d’un salaire conséquent. Dans la profession, le SMIC est la règle lorsqu’on débute. De plus, l’évolution des salaires est faible et les promotions vers un poste à responsabilité sont rares. 

Mais revenons sur votre intérêt pour les animaux. La seule passion ne suffit pas pour prendre soin d’eux. Il faut en effet comprendre leurs véritables besoins. On ne peut pas se baser sur l’anthropomorphisme pour apporter des solutions efficaces aux problèmes rencontrés. Pour devenir un bon éleveur d’animaux sauvages, il est nécessaire de suivre des stages, puis d’intégrer une école de soigneur animalier. C’est en suivant un enseignement mêlant la pratique et la théorie que l’on devient rapidement compétent.

Si vous souhaitez intégrer une école de soigneur animalier, il est recommandé de suivre une pré-qualification. Vous pourrez acquérir des connaissances en zoologie et dans le fonctionnement des parcs animaliers. Pour en savoir davantage, consultez le site de Préparation soigneur animalier : https://formationsoigneuranimalier.fr/

Avec suffisamment d’expérience et des connaissances, vous deviendrez un assez bon observateur pour déceler les premiers signes de maladie. Car les animaux sauvages savent bien cacher leurs faiblesses à celui qui les observe.

En observant les animaux dont vous aurez la charge, vous pourrez percevoir les indices qui signalent une période de chaleur ou le début de la saison de reproduction. C’est souvent ce coup d’œil précoce qui permet de décider de la date de contact entre un mâle et une femelle. Et au final, obtenir des succès dans la reproduction des espèces en voie de disparition.

J’apprécie le travail en extérieur

À part les aquariums publics, la plupart des parcs animaliers sont construits sur plusieurs hectares en extérieur. Lorsque l’on y travaille, on doit souvent passer beaucoup de temps dehors. Durant une grande partie de l’année, c’est tout à fait agréable. On profite du grand air et l’on est pas confiner dans un bâtiment. Les personnes qui sont employées dans un bureau, nous envient notre situation.

Par contre, lorsque les conditions météorologiques deviennent défavorables, travailler à l’extérieur devient inconfortable. La pluie, le vent et le froid peuvent affecter l’enthousiasme de tous. D’autant plus qu’il n’est pas possible de rester à l’abri pour attendre le retour du soleil. Car quel que soit la météo, il est nécessaire de donner à manger à tous les pensionnaires du zoo aux heures fixées, de nettoyer leurs installations et de vérifier leur bon état de santé.

Le métier de soigneur animalier a évolué depuis ces dernières années, mais il demande toujours un bon sens de l’observation. Crédit photographique : Archives municipales de Seattle, Flickr.

Rappelons que les animaux doivent être nourris tous les jours, du lundi au dimanche. Le soigneur animalier doit pouvoir travailler les week-ends et les jours fériés. En général, le travail du week-end mobilisé la moitié du personnel. Lorsque l’on est soigneur animalier, on travaille donc un week-end sur deux. Si pour les plus jeunes et les personnes sans enfant cela ne pose pas un problème, ce rythme peut devenir compliqué pour celles et ceux qui ont une famille.

Je sais travailler en équipe

Le métier de soigneur animalier consiste souvent à travailler seul. Sauf à proximité d’animaux dangereux (éléphants, grands herbivores, primates, fauves et autres félins carnivores), on assure seul le nettoyage et le nourrissage. 

Il faut donc être autonome et ne pas avoir constamment besoin d’aide. Mais le soigneur animalier n’est pas isolé dans l’établissement. En général, il travaille au sein d’une équipe de plusieurs personnes. Chaque équipe est rattachée à un secteur de l’établissement. Cette organigramme étalé est caractéristique des grands établissements zoologiques comme le ZooParc de Beauval, le Zoo de la Flèche, le Parc animalier de Sainte-Croix,…

Pour travailler efficacement et en toute sécurité, il est important d’être un bon communiquant. La communication passe par des indications écrites laissées dans des carnets de bord, ou verbales avec ses collègues. C’est en passant la bonne information que l’on peut travailler efficacement en équipe.

Tout cela en gardant sa bonne humeur. Le bien-être des animaux passe aussi par la capacité de chacun à faire passer des informations et de conserver une bonne ambiance de travail. Si vous avez mauvais caractère ou êtes trop autoritaire, mieux vaut passer votre chemin dans l’intérêt des animaux captifs.

Je respecte les consignes et la hiérarchie

En France, les parcs animaliers sont soumis à une réglementation complexe. Leur fonctionnement repose sur des procédures et des consignes. Des directives sont prises par le directeur du zoo ou un chef animalier. Elles sont contrôlées par les services de l’État. Il est donc obligatoire de les respecter, même si cela fait perdre du temps et semble très contraignant.

Le soigneur animalier est l’exécutant dans un parc animalier. Il doit prendre connaissance des consignes, les comprendre et être capable de les respecter. Il doit souvent prendre des notes, à la suite de relevés et de contrôles. On attend de lui qu’il remonte ses observations à sa hiérarchie : chef animalier, vétérinaire ou directeur.

félin carnivore
Le travail à proximité d’animaux dangereux rend obligatoire le respect des consignes de sécurité. Crédit photographique : Sergey Dushkin, Flickr.

Le respect des consignes permet aussi d’assurer sa propre sécurité. Mais aussi la sécurité pour tous les membres du personnel, les stagiaires et pour les visiteurs.

Je suis bricoleur

Les principales activités d’un soigneur animalier sont :

Mais le soigneur animalier doit aussi faire de petites réparations. Celles-ci sont nécessaires pour éviter la fuite des animaux ou pour ne pas qu’il se blessent. Dans certains parcs animaliers, les soigneurs sont aussi sollicités pour construire de nouveaux enclos. Ils ont alors des connaissances en soudure et en maçonnerie.

Enfin, le jardinage est aussi une activité qui peut être assurée par un soigneur animalier. En effet, les parcs animaliers sont de plus en plus souvent paysagés et fleuris. Il faut planter des arbustes et des arbres dans les enclos et tout autour des allées de visite, pour rendre les lieux plus agréables. Dans les grands parcs animaliers, le jardinage est confié à une équipe technique. Mais dans les petits zoos tout le monde met les mains dans la terre.

Le soigneur animalier est un ouvrier polyvalent dont le travail peut être très diversifié. Il est donc bienvenu d’être habile de ses mains. Si cela est votre cas, n’oubliez pas de le faire apparaître clairement sur votre CV. Vous serez certain d’attirer l’attention du recruteur. 

Pour résumer

Êtes vous fait pour être soigneur animalier ? Connaissez-vous les avantages et les inconvénients de ce métier ? Si vous avez pris connaissance des points précédents et que vous n’avez trouvé aucune objection, il est fort probable que le métier de soigneur animalier vous plaise. Toutefois, les motivations et les inspirations personnelles peuvent changer avec les mois et les années. Il faut donc anticiper son évolution personnelle et prévoir des solutions de repli ou de reconversion professionnelle. 

C’est pour cette raison que nous ne conseillons pas d’intégrer une école de soigneur animalier directement après un bac. Si vous pouvez obtenir au préalable un BTSA, un DUT ou une licence, c’est un acquis qui pourrait vous rendre service par la suite. Cela peut paraître étrange, mais il faut aussi se poser la question d’une reconversion. De plus, face au grand nombre des personnes qui souhaitent devenir soigneur animalier, les responsables des écoles et les recruteurs des parcs animaliers privilégient de plus en plus les candidats diplômés de l’enseignement technique ou supérieur.

Nous espérons que cet article vous aura intéressé. Si c’est le cas, merci de le partager sur les réseaux sociaux pour en faire profiter vos amis et vos contacts. Nous vous remercions pour votre lecture et nous vous souhaitons une bonne continuation.